Les assises de l’économie circulaire organisées par l’ADEME les 7 et 8 septembre 2020 ont placé la sobriété au cœur du débat avec un premier atelier intitulé « La sobriété, le nouveau paradigme », auquel participaient Pierre Galio, chef du Service Consommation et Prévention de l’ADEME, Valérie Guillart, auteur de l’ouvrage « Du gaspillage à la sobriété », Mathieu Labonne, codirecteur des Colibris et directeur de la coopérative Oasis, et Claire Tutenuit, coordinatrice de l’étude ZEN 2050.

Les consommateurs sont-ils prêts à changer leurs habitudes ? l’étude ZEN 2050 montre que la crise sanitaire liée au Covid a laissé des traces : plus d’un tiers des français se dit prêt à devenir sobre, c’est-à-dire à consommer moins mais mieux. La démarche de sobriété se heurte cependant à l’attachement aux objets, aux possessions, et l’économie de fonctionnalité, qui consiste à consommer un usage et non un produit, peine à décoller. Elle est aussi confrontée à un enjeu de prix, car il coûte souvent moins cher de racheter un objet que de le faire réparer. Ensuite la désirabilité du produit exacerbée par le marketing et la publicité poussent à consommer toujours plus.  Outre la sobriété dans la consommation, il y a aussi une vraie volonté de transformation vers un modèle de ville plus sobre et plus durable, avec moins de technologies et plus de jardins partagés, tout comme dans les mobilités en réduisant les trajets en avion.

Il existe plusieurs niveaux dans la sobriété : un premier qui consiste à trier, recycler, récupérer, et le deuxième qui est émergent et va plus loin, et qui concerne la seconde main et l’économie de fonctionnalité. Se posent alors les questions de réparabilité, durabilité et solidité, et celle du rôle de l’État en tant que régulateur, même si les intervenants affirment qu’il vaut mieux encourager le vertueux plutôt que le coercitif.

La sobriété était également présente dans d’autres ateliers, notamment un atelier sur la publicité.