Il y a quelques semaines, lors d’un important événement sur un sujet très connexe à la sobriété, la décroissance, un buffet avait été organisé pour le repas de midi, avec participation libre des convives.

L’observation des comportements lors de ce déjeuner fut très révélatrice du fait que l’homme n’est pas encore prêt pour la sobriété. On ne parle pas ici du rationnement connu par nos anciens en temps de guerre, mais simplement de modération. Si vous déjeuniez chez vous, vous resserviriez-vous plusieurs portions du même plat ? Prendriez-vous deux ou trois fois du dessert ? probablement non. C’est pourtant ce qu’il s’est passé ce jour-là. Et c’est très révélateur des comportements humains. Le buffet n’était pas illimité, et se modérer c’est aussi partager.

Il en est de même pour la planète, ses ressources ne sont pas infinies. Imaginons la terre comme un grand buffet, et ne nous sentons pas obligés de tout consommer parce que c’est « gratuit » et en apparence illimité, répondons à nos besoins en respectant les limites des ressources naturelles, afin de préserver l’équilibre des cycles naturels et la biodiversité.

Un peu plus tard dans la même journée, alors qu’un groupe de travail s’était positionné près de la fenêtre pour profiter de la lumière naturelle, deux personnes ont machinalement appuyé sur l’interrupteur pour allumer. Les habitudes ont la vie dure et il va falloir désapprendre ces automatismes. C’est un exemple que l’on rencontre régulièrement dans les bureaux, la lumière allumée en plein jour, ou encore dans des pièces inoccupées.

Il suffirait de quelques actions de bon sens pour l’enclencher, mais non, malgré tous les discours entendus sur je sujet depuis la rentrée, le monde n’est pas encore prêt pour la sobriété.